Avaler
Ingérer un objet, un liquide volontairement ou non. Lors d'un rapport sexuel, on peut être amener à avaler de la salive (celle d'une autre personne, ou la sienne dans le cadre d'une fellation par
exemple), des sécrétions vaginales (dans le cadre d'un cunnilingus), du liquide pré-spermatique et du sperme, mais aussi un certain nombre d'autres productions corporelles.
Attention cependant, certains liquides corporels peuvent être vecteurs de maladies sexuellement transmissibles (MST).
L'expression familière et sexiste désignant qu'une personne "avale" signifie qu'elle pratique une fellation sans préservatif jusqu'à l'éjaculation.
Baiser
Jusqu'au XXe siècle, "baiser" conserve un sens proche du bas latin : [bassiare] signifie "embrasser, tenir dans ses bras contre soi". Pour éviter les contresens, on dit aujourd'hui un "bisou".
C'est le Marquis de Sade qui le premier "pervertit" ce mot : "Allons, Dolmancé, baise-là jusqu'à la garde" (1785). Le substantif dérivé, "la baise", renvoie bien sûr à un ensemble de pratiques et
d'actes sexuels, allant du désir sexuel à la pénétration en passant par , les caresses poussées...
L'expression est considérée comme grossière et appartient au registre de la conversation relâchée de comptoir ou privée. Un homme sera dit "gros baiseur" s'il est connu pour aimer ça, le dire et
le faire bien (ce que Victor Hugo nommait plus joliment "un luxurieux personnage"). Concernant une femme, le terme "super baiseuse" renvoie à une vision péjorative et sexiste d'une femme ayant un
gros appétit sexuel.
Dans sa forme pronominale, "Je te baise" prend le sens figuré de "duper", "tromper". L'expression "baisodrome" tend à disparaitre : synonyme de "lupanar", de "bordel", elle désigne le lit, la
chambre ou plus largement le lieu des ébats.
Bander
Le verbe "bander" désigne familièrement le fait d'avoir le pénis en érection. Cette expression ne date pas d'hier puisqu'on en trouve la trace dès le XIIe siècle. Ce mot désigne ainsi un organe
qui se gonfle de sang sous l'effet d'une excitation mécanique et/ou psychologique. Frottements (masturbation), vision d'un objet ou d'une personne, attouchements, stimulations tactiles...
L'excitation à l'origine de ce phénomène peut être multiple... et le plus souvent involontaire. Comme le chantait le poète Brasses, "la bandaison papa ça n'se commande pas !".
Si l'érection dure au-delà du raisonnable, on parle de priapisme. Ce blocage rend l'érection douloureuse et peut avoir des conséquences néfastes pour les vaisseaux sanguins qui irriguent cette
zone.
Parfois et malgré l'excitation, l'érection n'est pas au rendez-vous. Stress, fatigue, déprime... peuvent en être la cause. Mais si ces pannes se répètent, il est possible qu'il s'agisse de
troubles de l'érection. Pas moins de trois millions de Français en souffriraient, mais très peu osent encore consulter. Outre des causes psychologiques, les dysfonctions érectiles peuvent être
favorisées par certains facteurs comme le tabac, le diabète, l'hypertension, les maladies cardiovasculaires, le cholestérol ou la prise de certains médicaments.
Bite
Ce mot féminin est le mot le plus familier en Français pour désigner le pénis qui bénéficie d'un nombre important de synonymes plus ou moins familiers. Verge et phallus appartiennent plus au
vocabulaire médical. Bite, queue, pétard à fesses, biroute, pine, zizi ou zigounette, bistouquette (termes plus enfantins) sont quelques-unes des appellations familières désignant l'intimité
masculine.
L'origine du mot "Bite" reste douteuse. Au XIVe siècle, "abiter" voulait dire s'introduire et par extension copuler. La bitte d'amarrage pourrait aussi par sa forme phallique avoir aidé à la
naissance de ce gros mot.Par extension, ce mot sert également à désigner familièrement la bêtise. Le mot d'argot teubé (de verlan de "bite" et "bête") est ainsi compris avec ces deux sens.Mais
cette expression n'est pas seulement l'apanage des personnes grossières. Ainsi, Stendhal emploie régulièrement le mot "bite" dans son journal intime (1802-1814), et les éditeurs, à titre posthume
et par peur de la censure, ont remplacé ce mot par son initiale (« b... »). Un procédé également employé pour la publication des écrits privés de Charles Baudelaire (Mon coeur mis à nu, 1887),
des poèmes zutiques (Arthur Rimbaud), etc. Dans les années 1880-1930, le folklore de la nuit utilisera biscuit, mistigouri, pastanade, pistolet, ou par antonomase Priape, Mandrin, Johnny,
Popaul... Louis Aragon publiera "sous le manteau", ses Aventures de Jean-Foutre la Bite (1927). En effet, l'usage de ces mots (bite, pine...) sera longtemps passible d'une condamnation pour
outrages et ce jusqu'en 1962, date à laquelle l'avocat Maurice Garçon, et des éditeurs comme Jean-Jacques Pauvert ou Régine Deforges, obtiennent contre décharge, son emploi en librairie. En 1975,
paraîtra un faux Jean Cocteau intitulé La Belle et la Bite, signé Dermit J. Cock Toe ! En 1987, le dessinateur Wolinski ose la première BD (en dépit de la loi de 1949) avec ce mot dans le titre :
Gaston la bite. Depuis la fin des années 1980, Fun Radio, Skyrock ou NRJ utiliseraient le mots bite plus cent fois par jour (Meyer, 2004).
Les équivalents en langue étrangère sont :
En anglais : dick, cock, knob, gun ;
En allemand : der Schwanz ;
En arabe : zob, zboube ;
En espagnol : pene, martillo ;
En italien : cazzo ;
En indien : lingam ;
En turc : sik.
Blondes
Dans l'imaginaire érotique, la blondeur des cheveux féminins symbolise une ambivalence propre à exciter l'imaginaire masculin : tour à tour froide et chaude, austère et aguichante, angélique et
sensuelle... La plus célèbre des sex-symbols blondes est sans conteste Marylin Monroe, dont l'un des films phares étaient "Les hommes préfèrent les blondes"...
Rançon du succès ou jalousie capillaire, la "blonde" est aussi l'objet de quolibets et blagues incessantes à caractère sexiste.
Bombe sexuelle
Expression familière masculine par excellence, le terme "bombe sexuelle" est formulée à l'égard d'une femme qui attire tous les regards, séduisante et qui suscite l'envie dans les yeux des
hommes. Ce qualificatif est utilisée dans un contexte de la drague entre potes, sur des lieux de rencontres potentielles ou sur Internet par exemple.
Mais autrefois machiste, ce qualificatif peut se retrouver désormais dans des magazines féminins. Il n'est ainsi pas rare de lire "Comment devenir une bombe sexuelle" sur leur couverture.
Par extension, certains hommes se qualifient de "bombe sexuelle", le plus célèbre d'entre-eux étant sans doute Tom Jones avec sa célèbre chanson "Sex Bomb".Voir aussi : bon coup, bourin,
canon.
Bon coup
Utilisée dans un contexte masculin, cette expression très familière qualifie le potentiel sexuel imaginaire ou effectif d'une femme. Les présupposés découlent généralement de caractère sexuels
visibles, de rumeurs ou de réputation...
Cette expression n'est pas sans rapport avec "tirer un coup", expression très familière qui qualifie une relation sexuelle dénuée d'engagement sentimental. Depuis les années 1990, les filles se
sont appropriées cette expression, pour qualifier un homme doué pour ses performances sexuelles comme l'endurance, sa capacité à provoquer l'orgasme... Là encore, elle est détachée de tout
contexte affectif.
Bourrin
Ce mot vient de "boeuf". Un homme pourra être qualifié de "bourrin" pour traduire une certaine violence et des manières brusques. Dans le cadre sexuel, ce terme peut également traduire un certain
empressement. A contrario, le "bourrin" peut par sa virilité devenir un objet de fantasme. Ce terme n'a pas d'équivalent féminin, le terme "bourrine" étant très peu usité.
Branler (se)
Cette expression familière qualifie une activité autoérotique du type masturbation. Principalement masculin, ce terme consiste donc à s'exciter avec la main ("branlette") ou autre afin de
provoquer l'érection et l'éjaculation. Le verbe, aujourd'hui quasi-oublié, qualifiant une activité similaire chez la femme était "gahamucher" (chez Sade, Musset, Louÿs, etc.), "se caresser" étant
ici l'euphémisme le plus courant (sous entendu : les lèvres, la vulve, le clitoris, mais aussi les seins...).
Enfin, l'expression "rien à branler" souligne un refus de s'investir dans une situation, un détachement d'ordre moral et physique.
Branlette
Si la branle, une danse du XVe siècle, n'a rien de sexuel, la branlette désigne en terme familier la masturbation. Cela se traduit chez l'homme par une série de mouvements de bas en haut sur le
pénis en érection. Cette stimulation va entraîner une montée vers l'orgasme et une éjaculation. Chez la femme, la stimulation de la vulve par des caresses peut se faire avec les doigts
(doigtage), la main ou un substitut du pénis en explorant les petites lèvres, le clitoris, l'intérieur du vagin... Mais la stimulation féminine ne se limite pas aux seuls organes génitaux : les
seins, l'anus, l'intérieur des cuisses, le cou, le creux de l'oreille, bref tout le corps peut devenir érogène. A la "branlette" plus masculine, répond le terme familier de "gahamuchage" pour sa
version féminine.Longtemps jugée scandaleuse, la masturbation reste aujourd'hui encore taboue. Il aura fallu attendre le milieu du XXe siècle pour qu'elle cesse d'être considérée comme source de
tous les maux (accusée sans fondement de "rendre sourd"). Pourtant comme le dit Woody Allen, "La masturbation, c'est faire l'amour avec quelqu'un qu'on aime". Par cette formule, l'auteur et
cinéaste américain nous rappelle qu'il s'agit là de la forme de sexualité la plus spontanée. Elle permet de découvrir son corps, et peut aussi être une activité érotique à part entière. Reconnus
massivement par les hommes durant l'adolescence, la masturbation est moins facilement évoquée par les femmes.
Loin d'être anodine, cette pratique n'est pas aussi stéréotypée que l'on veut bien le penser. Il en existe de nombreuses variantes. La preuve en est qu'il existait des manuels d'enseignement
depuis l'Antiquité, chez les Romains, les Chinois (livres d'oreiller) ou chez les Italiens au XVIe siècle. La masturbation (seule ou réciproque) est ainsi une activité sexuelle à part
entière.
L'équivalent du mot familier "branlette" est :
En anglais : wank, jerk off, fingering, toss off ;
En espagnol : pogneta, manuela ;
En québécois : se crosser.
Caca
Ce mot d'origine gréco-latine (signifiant alors tour à tour "mauvais", "sale", "venant du bas" donnera même le mot "cloaque") désigne les matières fécales, les fèces, les déchets expulsés par les
intestins (familièrement appelé "merde"). Le mot "caca"bien que familier est associé au vocabulaire de l'enfance.En fonction des fantasmes de chacun, ces matières peuvent provoquer le dégoût ou
le plaisir. Ainsi, les rapports sexuels peuvent toucher à l'anus et donc avoir un rapport direct avec le "caca". La sodomie ou toute forme de pénétration anale (doigté, anulingus...) sont ainsi
des pratiques sexuelles très répandue.Plus rare, l'attrait pour le caca est appelé "coprophilie". Comme l'urophilie, cette attirance peut être scénarisés dans les jeux sexuels. Ces pratiques
prévoient l'utilisation des liquides et matières corporels à des fins de jouissance.
Capote
Mot familier qui désigne le préservatif, également appelé chapeau, capuchon ou condom (appellation anglaise qui viendrait du nom de l'inventeur de cet "étui pénien"). En France, on lui donne le
nom de "capote anglaise" alors qu'Outre-Manche, nos voisins nous renvoient la politesse en l'appelant "french letter". Seul moyen de protection contre les Maladies sexuellement transmissibles
(M.S.T.) comme le sida, la syphilis, le staphylocoque doré...
En latex (ou autre texture pour les personnes qui y sont allergiques), le préservatif se présente généralement roulé sur lui-même glissé dans un étui déchirable. Il vient comme un gant enrober la
verge en érection, et se termine parfois par un réservoir (un téton). Testée en laboratoire et très résistante, la capote est vendue entre 20 cents et 1 euros pièce selon le distributeurs et le
lieu d'achat.
A l'origine, le préservatif était avant-tout un contraceptif, qui n'a connu un come-back retentissant qu'avec l'épidémie de Sida. C'est pourtant l'un des contraceptifs les plus anciens. Dès 1450,
on trouve la trace d'instruments de prophylaxie en boyau de mouton (étui pénien lavable) dans la haute aristocratie : à la fois pour se préserver des bâtards, des enfants non désirés, et du
chancre syphilitique arrivé en Europe dès les Croisades. Ne pas utiliser de capote s'appelle parfois le barebacking.
Aujourd'hui, les fabricants débordent d'inventivité pour marier plaisir et sécurité, éviter le stress, l'angoisse, etc. Un gars flippe quand il la met ? Une fille peut l'aider. Alors la capote
devient ultra stretch, parfumée (pour les fellations ?), phosphorescente, torsadée, texturée... On est alors proche du jouet sexuel.
La capote empêche-t-elle une bonne érection ? Non, et les pannes sexuelles que l'on attribue au préservatif ont souvent une origine psychologiques. Les partenaires engagés dans une relation
sexuelle durable peuvent choisir de se dispenser de la capote. A vous de faire les tests en cas de doute sur votre sérologie et de parier sur la fidélité et le sérieux de votre partenaire.
Remarques pratiques : on évitera de jeter son préservatif dans les toilettes, dans la cour de l'immeuble ou sur le bord de la route (biodégradabilité lente). Pour se familiariser avec, on
recommande au garçon de l'essayer sur soi en solitaire. Enfin, il existe une capote pour les filles, un gros fourreau que l'on glisse à l'intérieur du vagin, un anneau retenant le tout au niveau
de la vulve. Ce préservatif féminin permet aux femmes ne plus être tributaires du choix de l'homme quant à leur protection.
Chatte
Le terme usuel de "chatte" désigne un ensemble d'organes qui comprend chez la femme : la toison pubienne, la vulve, voire le vagin mais aussi les grandes lèvres, le clitoris, les petites lèvres.
Selon ce terme métaphorique, les parties génitales féminines sont assimilées à un animal, la chatte. Un animal doux et rebelle, mystérieux et attirant, soyeux et agressif. Les anglo-saxons
utilise également le terme "pussy" pour désigner le sexe féminin uniquement. Dans certains pays latins, le terme "cazzo" (genre masculin) désigne le sexe féminin et masculin.
La métaphore animalière pour désigner le sexe féminin ne date pas d'hier. Ainsi, le terme "con" et ses dérivés proviennent également du lexique animalier et agricole forgé au Moyen Age, voir à la
fin de l'Empire romain : le [connus] signifiant femelle du lièvre... Des termes floraux (la rose, le bouton) étaient également utilisés par les femmes sur qui pesa longtemps l'interdit de parler
de leurs organes sexuels.
Quand on réussit à l'attraper, ça signifie qu'on a de la chance ("avoir de la chatte" - expression très familière).
Cochon
Se dit d'une personne très portée sur le sexe. Une pratique sexuelle peut également être considérée comme « cochonne » lorsqu'elle apparaît comme osée. Dire qu'une personne est « cochonne »
renvoie à l'idée que le sexe est sale, mais l'expression, passée dans le langage courant, semble avoir quelque peu perdu cette connotation.
Coquin / Coquine
Le mot possède plusieurs sens. Il désigne d'une part le fripon, et porte ici une connotation affectueuse, mais peut aussi désigner le voleur, celui capable de malhonnêteté.
Au sens sexuel, le coquin/la coquine évoquera celui ou celle qui possède nombre d'amants ou de maîtresses, le/la débauché(e).
Couilles
Ce mot féminin familier vient du latin [coleus], qui désigne une "gaine" ou une "enveloppe". Il désigne les testicules, qui sont situées sous le pénis et pendent dans une enveloppe appelé
scrotum. Cette extériorisation du corps permet aux testicules d'être à une température inférieure (36° environ), condition sine qua none pour la production de spermatozoïdes. Les testicules sont
des très sensibles et peuvent occasionner de très grandes douleurs en cas de chocs ou traumatismes. Les testicules produisent une partie de l'hormone androgène (sur ordre de l'hypophyse), appelée
testostérone, qui permet au jeune garçon à partir de 11-13 ans de se découvrir une pilosité, une voix plus grave, des muscles, de la sueur, du sperme. Recouvertes de poils ou de duvet, cette zone
est extrêmement érogène.Par extension, elles sont devenues le symbole de la virilité. Ainsi "avoir des couilles" ou "être couillus" désigne, de manière grossière, le fait de se comporter "en
homme", d'affirmer sa puissance et son audace. A contrario, "faire une couille" signifie avoir commis une bêtise.
Equivalents en langues étrangères :
Arab. : glaoui (1930)
Ang. : balls, nuts
It. : nocce, coglioni
Québ : gosses
Cul
D'origine latine [culus], ce mot désigne les fesses, le postérieur, le derrière de l'humain et la base d'un objet. C'est la seule définition depuis les Romains jusqu'au XVIIe s, mais aujourd'hui
ce terme a une acceptation plus large et désigne selon les situations : la vulve, le sexe en général, la prostitution, l'injure, la saleté, puis les films porno comme les activités sexuelles. Le
mot cul a donc perdu ses usages premiers pour devenir un mot clandestin, censuré donc obscène, vulgaire et réservé au sexuel. Mais avec l'évolution des moeurs, la libération sexuelle et la
disparition relative des contraintes morales, le cul est devenu un genre dans les années 1980, puis une mode autour de l'an 2000, lorsque la banalisation des choses du sexe a apparemment vidé ce
terme emblématique de son contenu.
Objet de désir sexuel, le cul peut constituer une zone érogène. Les périphéries anales et les deux parties rebondies, les fesses, peuvent être flattées par les mains, la bouche ou des objets. Sur
le plan organique, le cul comprend aussi l'anus, qui peut être pénétré par un sexe (sodomie) ou des objets sexuels. L'utilisation d'un godemiché possible dans tout type de relation, peut ainsi
renverser les rôles dominant/dominé, actif/passif. En terme de pratiques et d'orientations sexuelles, le cul renvoie aussi à l'homosexualité.
Longtemps caché, réprimé, dissimulé, puis libéré il se peut aussi qu'il redevienne un lieu d'interdits ou d'enjeux symboliques.
Equivalents en langues étrangères :
Ang. : butt
Arab. : terma (fille)
Esp. & It. : culo
Doigt
Les doigts peuvent avoir un rôle très important lors des actes sexuels. Et ces pratiques ne datent pas d'hier puisqu'au XVIIIe siècle déjà, "se faire un doigt" signifiait en argot "se masturber"
pour les femmes.
En général, l'index et le majeur sont les plus sollicités lors des échanges amoureux. Ils pourront avec la main, prodiguer des caresses, à titiller ou pincer des zones érogènes... Ils peuvent
ainsi effleurer, caresser le clitoris et la vulve. Ils peuvent également y pénétrer. Lorsqu'ils agissent ainsi, l'action des doigts est alors vue comme un acte sexuel à part entière. "Mettre un
doigt" renvoie plus à l'introduction d'un ou des doigts dans l'anus. Cette palpation interne peut être perçue comme une caresse excitative pour les uns, rédhibitoire pour les autres. Lorsque les
doigts d'une main pénètrent entièrement dans le vagin ou dans l'anus, on parle de fist-fucking. Attention ces pratiques peuvent entraîner des traumatismes de la zone anale, elles nécessitent une
préparation adéquate (lubrifiant, dilatation progressive...).
Par leurs nombreuses fonctions, les doigts sont ainsi les grands chefs d'orchestre des préliminaires et les câlins.
Downblouse
Expression anglaise formée des mots « down », « dessous », et « blouse », « chemisier ».
Le terme downblouse désigne une forme de voyeurisme. Le voyeur est alors excité par la vision de la poitrine d'une femme sous son t-shirt ou son chemisier, plus particulièrement au moment où
celle-ci se penche.
La démocratisation des téléphones portables avec appareil photo intégré a lancé la mode des sites Internet consacrés au « downblousing » sur lesquels on trouve des galeries de photos prises à
l'insu du modèle. Interdite dans de nombreux pays, cette pratique relève de la violation de la vie privée.
Drague
Ce mot a une origine incertaine, certains pense qu'il viendrait de drègue, qui est en fait un filet à curer la rivière, venu du scandinave [dragan]. Cette expression recouvre une série de
manoeuvres visant à séduire une personne et l'amener à composer avec soi des actes à caractère sexuel. Mais le but de la drague n'est pas exclusivement la recherche de la pénétration.
La drague est plus facilement appréhendée comme une attitude, un style plus qu'une série de techniques (souvent improvisées ou éculées). Chacun ou chacune a ainsi sa propre définition de la
drague : du timide introverti à l'allumeuse... La drague peut être arrangée par un tiers. Il existe également des lieux plus propices ou dédiés à la drague, des lieux de rencontres comme les
parcs, bars, discothèques...
La drague peut donc être considéré comme un jeu de séduction, voire une chasse. Mais si l'on s'arrête sur cette dernière image, la proie ne se laisse capturée qu'en apparence. N'est-ce pas elle
qui parfois, captive le regard du chasseur ?
Mais parce que la séduction n'a pas de mode d'emploi, c'est souvent la surprise et l'humour qui peuvent caractériser une drague subtile. A l'inverse, l'enchaînement de clichés ou de techniques
empruntés à d'autres peuvent rendre la drague "lourdingue" ou "reloue".
Féminités
Trait de caractère d'un individu conforme aux représentations du genre féminin de son milieu social.
Les traits caractéristiques d'une femme les plus évidents sont liés au physique avec les seins, la vulve et le vagin. Mais la féminité repose également désormais sur une pensée et un discours
féminins depuis l'émergence du féminisme dans les années 70. Il est devenu possible de revendiquer, de penser et de s'exprimer en tant que femme, sans subir la pression du patriarcat. De plus,
les progrès de la médecine et ainsi le développement de la contraception ont largement contribué à l'émancipation de la femme.
Tout ceci a conduit à une remise en question non seulement de la féminité mais aussi de la masculinité.
Une chose est sûre : si les femmes ont droit à l'égalité de traitement, de salaire ou encore d'éducation, la sexualité humaine est bel et bien duale et chaque sexe possède ses propres
spécificités et son propre mode de fonctionnement.
Fétichisme
Du portugais [feitiço], « artifice », « sortilège ». Autrefois considéré comme une maladie, la notion de fétichisme s'applique à une personne s'attachant à un objet pour ce qu'il représente et
non pour la personne à laquelle il se rattache. Le fétichisme est présent dans toute relation amoureuse et dans toute relation sexuelle, qu'il s'agisse d'un objet qui renvoie à l'être aimé ou
d'une partie du corps qu'on affectionne tout particulièrement. Il est désormais possible de se rendre dans des soirées fétichistes, généralement ouvertes à toutes les orientations sexuelles, où
se mélangent les genres tels que le manga, le gothique ou encore le SM. Le fétichisme est également particulièrement prisé par les publicitaires qui s'attachent à fétichiser l'objet voire la
femme dans son ensemble.
Fist-fucking
Appelé aussi handballing, le fist-fucking consiste en l'introduction d'une main entière (voire de l'avant-bras) dans le rectum ou dans le vagin. Cette pratique nécessite l'usage de lubrifiant et
parfois d'un gant en latex. Cette pratique sexuelle semble trouver son origine dans le milieu homosexuel masculin américain des années 1960.
Foufoune
Le mot foufoune désigne, dans le langage familier, les poils pubiens du sexe féminin et par extension le sexe féminin dans son intégralité.
Au Québec, le mot foufoune est utilisé par les enfants et généralement au pluriel pour désigner les fesses.
Godemiché
Il existe deux possibilités concernant l'étymologie du mot « godemiché » (aussi appelé godemichet ou par son diminutif « gode », et ce depuis 1862) : du mot « gaudemici », « cuir de Ghadamès » ou
de l'expression latin [gaude mici], « fais-moi jouir ». Le godemiché est un objet destiné au plaisir sexuel dont l'apparence, la forme et la taille se rapprochent généralement de celles d'un
pénis. Toutefois, d'autres accessoires ont vu le jour depuis quelques années et on trouve désormais de quoi faire varier la définition première : objets vibrants destinés à stimuler le clitoris,
prothèses, machines diverses et variées ou encore dispositifs destinés à la pénétration anale, etc. Le godemiché en bois ou en cuir est ainsi, depuis les années 40) remplacé par des objets en
silicone ou en PVC. Un godemiché peut être utilisé aussi bien dans le cadre de la masturbation féminine que dans les rapports lesbiens, gays ou hétérosexuels, avec ce qu'on appelle un « gode
ceinture » (godemiché fixé sur un harnais) par exemple. Les modèles sont variés et vont des dispositifs consacrés au plaisir anal (plugs, anal balls) aux modèles créés d'après des sexes d'acteurs
porno en passant par les boules de geisha. Il n'est pas inutile de préciser que s'il favorise la multiplication des jeux érotiques, le godemiché est aussi un vecteur de transmission des MST et
requiert donc des précautions.
Equivalents en langues étrangères :
Ang. : dildo, sex toy
Esp. : consolador
It. : dildo
Alld. : dildo
Gorge profonde
L'expression "gorge profonde" fait suite à la sortie du film américain classé X réalisé par Gerard Damiano et intitulé Deep Throat en 1972. Dans cette oeuvre pornographique, l'actrice Linda
Lovelace (1949-2002) y pratique une série de fellations très appuyées, exécutant une figure connue au XIXe siècle sous le nom d'avaleuse de sabre.Cette pratique nécessite un entraînement au
risque de s'étouffer ou de vomir, le gland rentrant profondément et provoquant un réflexe de déglutition.
Goudou
Synonyme : gouine.
« Goudou » est un terme péjoratif utilisé pour désigner une femme homosexuelle.